commentaires de Caliméro.
Je passe de lectures en lectures et de blogs en blogs et de commentaires en commentaires.... Et parfois ce que je lis, me laisse dans une réflexion amère.
Elles ont écrit qu'on "faisait notre vie". Jusque là, je suis assez d'accord. Je pense avoir "fait" suffisamment de choix de vie ces derniers mois pour aller dans ce sens.
Elles prétendent ensuite que si l'on est "caliméro" c'est par choix, et qu'il ne faut s'en prendre qu'à soi. Qu'un coup de pied au c.... est salutaire et que même si ça fait mal, il n'y a que cela à faire pour avancer. Ok.
Si je fais un bilan, mon coup de pied à moi, il est remonté jusqu'aux amygdales. En tout cas, c'est jusque là que je l'ai ressenti. Et je n'ai eu besoin de personne (ni de Harley Davidson) pour me l'envoyer. Juste d'un voyage à Berlin, fort salutaire ma foi, qui m'a ouvert les yeux comme jamais. Mais peut être que j'aurais dû viser le cerveau. La lobotomie a cela de bon qu'elle enlève les facultés. Et les miennes sont peut-être entravées. Je fais des efforts pourtant. Mais comme disait ma Maman: "Il m'a été peu donné, il me sera peu redemandé....."
Mais "merde"! Passez moi l'expression! Quel est le droit de l'Autre d'empêcher chacun de pleurer sa tristesse? Parce que oui, j'ai parfois le coeur gros. J'ai dû faire une croix sur une vie que j'ai crue idéale, sur un mariage, sur vieillir ensemble à l'ombre de nos petits, sur quarante années de souffrance paternelle. Je dois apprendre à comprendre mon préado de fils, je dois m'acclimater à une nouvelle pédagogie, à de nouveaux collègues (adorables, ceci dit, mais il faut s'apprivoiser), je dois apprendre à ne plus être sous "sa" coupe et vivre sous "ses" attaques quotidiennes. Et puis..... quand on est belle, quand on a les moyens de se faire belle, les hommes se retournent différemment. Moi, je n'ai pas encore appris à montrer dehors ce que je suis dedans. Et ceux qui ne voient en l'Amour qu'un corps exemplaire ne voient rien en moi.
Alors, oui, Caliméro pleure son injustice. Jusqu'à ce qu'il aie compris, qu'il aie fait sa route. Mais laissez-le pleurer. Il a déjà parcouru bien du chemin.....
Et l'ombre de la forêt lui fait si peur.