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Tombe la lune au fil des mots
11 mai 2011

quand les profs lâchent un plomb, le camp troisième.

Ce qu'il y a de terrible dans un camp avec cinquante lulus, c'est le bruit. Où qu'on aille, point de salut possible. Les chambres dans les étages sont le théâtre de remakes de différents films d'horreur (ou pas) tels que la Course Infernale, Duel, Les Dents de la Mère, Je t'aime moi non plus..... Bref. Ce n'est pas des plus silencieux. Ca rit, ça crie, ça pleure et surtout, ça résonne et je ne fais aucune faute d'orthographe, je peux vous l'assurer! Le réfectoire, quant à lui,  est un lieu de retrouvailles pour les jeux de société, et le jardin sert à ce à quoi sert un jardin, c'est-à-dire à défouler une marmaille en délire pas du tout fatiguée par des activités multiples et crevantes pour leurs pôvres accompagants exténués. (Château de Gruyère et fromagerie)

Alors de temps en temps, les dits accompagnants exténués partent dans un délire (bon, faut pas trop les pousser) qui démarre sur une toute petite anecdote. Nous avons parié, Muchacho, Super Woman et moi qu'en moins de trois minutes nous ferions regarder en l'air les six enfants qui jouaient sur la terrasse, sans parler juste en regardant nous-mêmes vers le ciel d'une façon insistante.

Et nous voilà sur la terrasse à nous déhancher en direction de la forêt, regardant les arbres, en profs assez sérieux pour le début. Cela prend assez bien : arrive le premier. "Qu'est ce que vous regardez?" qu'il dit..... et Muchacho a l'idée de la mort qui tue et me souffle.

"y 'en a un!"

Nous renchérissons, montrant les cimes.

"Et oui! Dis, donc, y en a un!"

Et derrière, le lulu:"C'est quoi que vous regardez? Y a un quoi?"

Et super woman:"Va y en avoir deux!"

Arrive un second gamin: "Vous regardez quoi? Y a quoi?"

Et oui! Y en a deux! "

Un troisième se montre intéressé et se met en position de recherche de vitesse: " Y a quoi? Vous regardez quoi?"

On était morts de rire! Entre l'observation de la forêt, celle des enfants qui arrivaient, celle des trois schtroumpfs pris par leur jeux que notre manège n'intéressait absolument pas et que le challenge était de faire bouger, des collègues derrière la vitre du réfectoire, je n'en pouvais plus.... Morte de rire. On en a eu six quand même! Aidés par le premier à qui on a vendu rapidement le tuyau parce que c'est bien connu: plus on est de fous, plus on rit! Surtout quand les fous sont du même sang! A bon entendeur! 

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