homme sweet homme

Ma fille joue aux craies, mon fils vit sa vie de gars. Je suis seule dans mon salon. J'ai eu la chance d'avoir un vrai soutien tout au long de la journée et ce soir je me sens enfin apte à réfléchir dans le pseudo silence éphémère de mon chez-moi. Qui dit réflexion, dit décisions.

En vrai j'ai de la chance. La vie me pousse à avancer. Mais à quel prix? Ne suis-je pas assez volontaire pour faire le chemin moi-même que certaines entités m'envoient de grands coups de pied où je pense pour que je mette les miens l'un devant l'autre? 

Je reste juste interpellée par ces années de menteries endurées sans coup férir et qui éclaboussent encore maintenant mon existence. Et moi qui me dis ouverte, je me surprends à fermer peu à peu certains morceaux de moi pour protéger mon essence et tenter de moins ressentir ces brûlures que m'infligent les trahisons. J'y perds, mais j'y gagne aussi. J'apprends que tous ne sont pas pareils, que certains vivent différemment, ont d'autres point de vue.... Mais ma raison s'envole....

La maison est toujours vide. Seuls les chats jouent à câlin-moi-non-plus sous ma chaise et font résonner les tubulures de leurs coups de pattes intempestifs. Demain est un autre jour. Sans soutien logistique. Le soleil brille sous un ciel si bas qu'on sentirait presque l'hiver dans le feu que j'ai enfin réussi à allumer. Dernières heures home sweet home perdues sous quelles l'atitudes....