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Tombe la lune au fil des mots
3 juin 2011

sine nomine

Je lui ai écrit que j'étais fière d'avoir entamé un chemin à ses côtés. Quelques mots qui se voulaient hommage à l'amitié, à une affection qui m'étonne et dont j'ignorais qu'elle puisse exister ainsi, si pure et sincère, confiante et loyale.

Quels ami(e)s sommes-nous au fond, sans ambigüité? Quels sont ceux à qui nous pouvons téléphoner à trois heures du matin en appelant au secours? Partiriez- vous chercher cet/te ami/e à 23 heures à Bümpliz parce qu'il/elle a fait une connerie et qu'il/elle se retrouve sans rien et qu'il/elle n'a aucun autre recours que de vous appeler? Quels sont ceux qui osent vous prendre dans leurs bras et vous cajoler quand votre "dedans" a tellement envie de mourir que votre "dehors" ne sait plus comment il fonctionne? Avec qui pouvez-vous poser sur la table des mots vrais sans rougir (heu.....)? De qui savez-vous qu'un compliment n'est pas volé mais juste sincère? Qui se réjouit de toute son âme d'un de vos succès, aussi minime soit-il, et vous le dit, du soleil dans la voix? 

J'imagine à l'instant son regard accroché aux lignes, qui parcourt chacune d'elles, surpris de découvrir mot à mot ces phrases dédiées à nos échanges. Car il s'agit bien de ceux-là: je boîte si bas que le voyage s'est alourdi. Mais son pas s'est ralenti et la cadence s'est faite mienne. Nous cheminons de concert alors qu'il y a tant à courir ailleurs et nous avançons peu à peu en attendant demain. Je dois y voir plus clair en m'efforçant de dissiper le brouillard à la lumière du quotidien et à celle de sa bienveillance immense et de sa raison si confortablement carrée. Sa route a croisé la mienne. Et sa réflexion de la vie s'accorde à la mienne.

Je lui ai écrit que j'étais fière d'avoir entamé un chemin à ses côtés parce que penser et dire vivent dans deux parties diamétralement opposées du coeur, si tant est qu'on puisse penser avec son coeur. Et ma fierté à moi, c'est d'avoir la possibilité d'apercevoir la vraie personnalité de qui accompagne mon pas. Car la porte plus qu'entrouverte désormais, m'autorise à contempler ce labyrinthe immense que sont les émotions et une façon ou une autre de les exprimer et non plus seulement de les vivre. 

Je lui ai écrit que j'étais fière d'avoir entamé un chemin à ses côtés. Parce que si les pans de moi se dévoilent un à un, peu de gens qui m'entourent ont une vision aussi complète du puzzle. Quant à ceux qui l'entourent....

Et puis.... irrationnellement, il y a le plaisir. Celui dévastateur de déconner, celui salvateur des contresens de nos humours qui ne font s'esclaffer que nous, celui des discussions dont les sujets sont aussi épars que les fleurs d'une jardinerie, celui des confidences quand la vie me fait peur. 

Alors, si je lui ai écrit ma fierté d'avoir entamé ce chemin d'amitié, c'est parce que j'espère pouvoir poursuivre cette route, quelle qu'elle soit, à ses côtés. Aujourd'hui je trébuche. Mais si demain le sol devient trop inégal de son côté, on ralentira le pas, on s'arrêtera peut-être sur le bord et pour reprendre courage, on pourra regarder le soleil qui brille à travers le feuillage.... 

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Commentaires
A
merci ma Mamo à moi..... Je t'embrasse....
M
Très, très beau texte!!!!
Tombe la lune au fil des mots
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