une caverne d'ermite.....
Comme deux blessures valent mieux qu'une, ainsi la journée est définitivement foutue, je me demande où je me situe parfois et comment je prends ma place. La prend-on réellement, la vole-t-on à l'arraché de toute la force d'un poignet vengeur ou la trouve-t-on offerte sur le plateau de la vie, gorgée de nectar, et il n'y a plus qu'à se servir goulûment?
Pour ma part, tout au long de ma vie, j'ai toujours été habituée à gagner chèrement ce que j'ai voulu avoir. Tout. Rien n'a été facile. Ni mes études, ni mes jobs, ni mes amours (merci!), ni même l'éducation de mes enfants pour laquelle je me croyais un tantinet armée. Jusque dans mes amitiés, il me faut parfois stopper mes questionnements idiots et laisser vivre la vie sous peine d'étouffer ma propre évolution. Certaines naissent, d'autres se meurent, d'autres enfin se mettent en stand by, n'attendant plus que quelqu'un appuie sur le bouton qui les fera revivre au hasard d'une rencontre, d'un coup de fil ou d'un courage ou d'une détresse.
Mais exiger sa place, faire son trou dans une existence, n'est-ce pas aussi forcer autrui à aller dans une route sur laquelle il ne veut peut-être pas s'engager? Et si l'un des deux se croit installé et que l'autre se sent mal assis lequel doit faire ce qu'il faut?
En vrai j'en ai assez que tout aille de travers. J'en ai marre de retenir mes maux et si j'ai crié ma chute cela ne l'empêche pas de s'accentuer malgré mes efforts éperdus. Je lutte, je jure que je lutte. Je fais des choses. Dieu et d'autres en sont témoins. Et ces témoins m'aident aussi, concrètement. Mais si par ailleurs on s'assied sur ma tête, comment voulez vous que je m'en sorte. Je veux ma caverne d'ermite à côté de la Jowa .... mais toute seule, hein! Toute seule! Avec les loups..... Quoique les loups, là-bas.....