cris de silence

Dieu que ce bois réchauffe mes os transis et ma peau où le soleil n'accroche plus sa couleur. Je ne savais plus que la vie savait être aussi capricieuse et malicieuse: cruelle et dispendieuse. Je ne me rappelais pas qu'on puisse avoir aussi mal physiquement d'une souffrance psychique. J'ai cru crever. A m'en rouler par terre. Même l'écrire n'exorcise plus rien.

Pourtant, avant, il y a eu les rires, les discussions, les rencontres, LA discussion et le vrai regard qui plonge au fond de l'âme. De ces moments que l'on vit pour de vrai, où les mots sont vrais, où la vie est vraie et les échanges sont vrais.

Puis la descente a commencé. Il a fallu comprendre que l'objectif destruction ne s'était pas terminé avec mon départ. Ma chute continue malgré moi. Quoi que je fasse, je suis entraînée dans sa déchéance. Mon évolution à moi sera toujours freinée par sa dégénérescence. Et bien que j'ai décidé de ne pas me laisser faire, il faut aussi que je prenne garde à ne me laisser entraîner par personne. Je ne veux pas couler, je ne veux pas couler, je ne veux pas couler, je ne veux pas couler, et si mes joues sont humides de ces larmes que, elles, je laisse couler par lassitude, elles me donnent momentanément la rage de mordre. 

Et je voulais juste encore dire à une certaine "Personne" que j'aimerais que sa rage de tenter de me convaincre de ma valeur soit la même pour se convaincre, ô combien, de la sienne. Faut-il, toi qui me portes à bout de bras ces semaines, que je te le hurle ici pour que tu veuilles bien l'entendre en chuchotis? 

Je suis fatiguée. Je crains demain, j'ai peur qu'hier ne me rattrape. Je n'entends que mes cris qui résonnent dans le silence....

Comments

[livfourmi]

Dire que tu as hésité à partir... même si le présent est loin d'être idyllique, dis-toi que tu t'éloignes chaque jour un peu plus. Que chaque jour, un peu plus, tu retrouves ce que tu es. Quelqu'un de bien. Ne doute pas. Ne doute plus.