Voudrais bien, mais ch'peux point!

Le sommeil me fuit. Je me relève, la tête lourde. J'ai prié pour ne pas avoir de crise vendredi. Par chance, elle n'arrive qu'aujourd'hui. Demain j'aurais aimé faire la fête. Je ne sais pas si j'irai. Je sens battre mes tempes, et le pic à glace est là. Présent, au-dessus de mon oeil droit. Il s'insinue dans mon os et crée son auréole de douleur alentours qui grossit au fil des heures. J'ai cru trouver refuge dans le sommeil. J'ai pris congé de ma journée, mais nausées et puls habitent mes hauts-le-corps. 

Je me retrouve prostrée dans mon canapé, bercée par le tic tac de la pendule et le ronron du chat, transie que je suis par le désarroi de ne pas pouvoir renouveler la prise de médicament. Le thé est infâme et mes jambes me refusent un repos illusoire dans le cocon imaginaire des bras du fauteuil orange. 

Je cherche du courage dans l'écriture, mais ma vision est floue et l'amie repte lentement vers la fourbe qui échappe à ma volonté. Je voulais me lever. Je suis debout et veux me coucher. Mais j'ai de la chance, j'aurais pu souffrir ainsi devant autrui et devoir faire bonne figure, chercher mes mots et devoir lutter pour paraître.

Là, je suis seule avec ce corps qui m'agresse. Je n'ai plus qu'à trouver comment lui donner du repos. Et dire que je sais si bien ce qui lui ferait plaisir....

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[livfourmi]

Repose-toi ma douce.