Tchô l'hirondelle.
Lorsque je levais mes yeux d'enfant sur son regard d'acier, j'ignorais que son âme vacillait. Quand ses mots se couchaient maladroitement sur les cartes de Noël, c'est tout son coeur qu'il y mettait. Ses colères se faisaient parfois orage et toutes ses peurs tonnaient alors dans les éclairs. Il a passé toute sa vie à cacher qui il était au fond, à se planquer derrière sa grosse voix et son regard terrible. Ses ordres, son volontarisme parfois outrancier, sa façon de diriger ses hommes ont dissimulé son humanité et sa sensibilité.
Il est parti en s'arrangeant pour que je n'y sois pas. C'est la vie n'est-ce pas? Un regret de plus ma fois. Il va retrouver nos anges. J'espère qu'il les embrassera pour moi... Je me demande s'il y pensera, tiens.
En ce qui nous concerne, salut... le spectacle est fini....