Entendre et écouter.

Je  cherche souvent à échapper à mes maux par quelques mots glissés ici ou là et dont l'écho se fait celui de mon âme présente. Je me laisse bercer par une mélodie intérieure posant sur eux un roulis qui fait tanguer mon coeur parfois jusqu'à la nausée. Me viennent alors des images de paysages, de voyages, des odeurs d'enfant, des saveurs oubliées si fugitives qu'elles ne me laissent pas le temps d'y poser une touche.

Je ressors souvent apaisée de ces luttes essentielles avec mes ressentis. Mais ce soir, ce rythme intérieur s'écrase contre ma raison et je me débats de mille et une façons contre cette mélancolie planquée dans un coin de moi-même et que je masque derrière un sourire convenu.

Le soir accueille sans plaisir le devoir accompli et permet au regard de se retourner sur une journée d'escrime qui vient de s'achever.

La fatigue écrase alors la volonté d'agir encore et ma nuque se fait large et douloureuse. Je voudrais pouvoir tourner l'interrupteur quelques heures et respirer l'odeur de la mer. Crier dans le vent froid des vagues et marcher sur le sable durci par la marée qui s'en va. Je voudrais m'asseoir et contempler le ressac en silence (et oui!!!) enroulée dans une couverture en me laissant avaler par l'immensité de la méditerranée. Je voudrais chasser ses mensonges (non, je ne fais pas de faute d'orthographe!) qui salissent mon avenir et espérer dans un futur un peu plus serein.

Je voudrais juste pleurer... Dormir et pleurer... et rire... Tu vois, Tonteli, j'ai écouté. Je n'y arrive pas bien, mais j'ai écouté. Entendu et écouté...

Comments

[livfourmi]

Je n'ai aucune doute sur ta capacité d'écoute.



Quant être "invisible” une heure, une journée, une semaine, j'y reviendrai ds un post.



Je t'envoie mille sourires (de réserve)