au fond... il y a les réponses aveugles
Au fil des jours, le soleil me semble un peu moins brillant et malgré mes éclats de rires, je me demande si mes forces ne s'épuisent pas: au moment où je devrais me sentir comme une force de la nature, j'ai le sentiment d'être un géant de papier.
Les va et vient de mon humeur sont si bien cachés que je reçois les plus jolis compliments sur ma joie matinale les jours où mon coeur est le plus froissé.
Je doute tellement de ce que je fais au quotidien avec ces enfants dont les heures sont chaque jour liées aux miennes! Tous semblent faire mieux que moi et j'avance dans une sorte de marasme qui étreint ma bonne humeur et mon sommeil. Mes amertumes ont un goût d'intolérance et je titube à nouveau. Mais cette fois je n'appellerai pas. Faut-il une fois que je me débrouille seule pour comprendre?
Seule. Car je suis seule à comprendre. A réaliser que quatre mois et demis, c'est peu. Que deux ans aussi et qu'on ne peut pas grandir plus vite qu'on ne le doit. Alors si la colère a fait place au vide, qu'il est grand cet univers d'amour que je ne sais plus remplir. Dieu qu'il est grand. Et je me regarde. Crûment, objectivement. Et les réponses me sautent au visage, cruelles et froides. Mais je ne veux rien y changer. Peut-être ne sont-elles pas assez violentes pour que j'y prenne garde.
Mais au fond, je sais bien, va.....