une main
Le cri primal de la haine est salvateur mais ne laisse cette fois qu'un goût amer. Je reçois ce matin tant de haine en retour. Envoyer de l'amour m'amènerait-il de la douceur alentour? Je ne sais pas, j'ai pourtant essayé. Déjouer les pièges me semble encore difficile mais désormais possible. Je reste pourtant irrespirable de tant de souffles coupés aux mensonges et aux trahisons. Le coeur battant d'oser enfin dire non. Mais anéantie et sans volonté face au quotidien.
Comme lorsque l'on vide une maison, on s'interroge si on y arrivera, je me demande comment je parviendrai à me transcender par delà sa perversité. Seule, les embruns fouettant mon visage et la pluie brûlant mes yeux et frigorifiant mes dents, il me faut avancer à travers l'orage et je ne sais plus si mes joues ont le goût salé des vagues ou celui de mes larmes.
Demain reste un autre jour. Demain.