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Tombe la lune au fil des mots
22 avril 2013

Mea culpa, mea culpa, mea maxima....

MeaCulpa2

Je reste interloquée par les différences de parcours entre les êtres humains. On peut soudain ne plus se retrouver dans ceux à qui on croyait être liés à la vie à la mort, au travers d'histoires communes, de sentiments semblables et d'un passé vécu côte à côte... Puis l'un prend une route différente, ou les deux changent de cap et les navires vont mouiller dans deux ports si éloignés que même les bouteilles à la mer sont vaines.

C'est une souffrance pour moi de vivre cela. De me dire que j'en suis peut-être coupable, que je me suis éloignée, que je n'ai pas su garder le lien malgré toutes ces belles histoires vécues ensemble. Mais je n'arrivais plus à survivre à ces rencontres d'où je sortais déchirée, à ces moments que nous voulions joyeux, mais qui moi me terrorisaient et ne m'amenaient que chagrin et douleur à posteriori. Je me sentais merde. Je n'avais aucune valeur, ni moi ni les miens et je ne pense pas que c'était sa faute. Je transposais certainement ce que je vivais ailleurs....

Pourtant, parler de l'argent que je n'avais pas, de la grandiloquence des gens tout autour alors que moi je ne vivais que bassesses selon ses dires, m'enfonçait dans les méandres de ma peine. Ni ce job que j'adore et dont je peux parler avec feu, ni mes envies, ni mes rêves n'allumaient la moindre étincelle. Et puis, pouvoir vivre le respect d'aligner trois phrases sans être interrompue cinquante fois me blessait plus que tout.

Mais je le répète et le crie: je suis la seule responsable! Je n'en ai jamais parlé, je n'ai jamais tenté de résoudre quoi que ce soit.

Alors j'y pense chaque jour. Et la brûlure du sans est pire que celle de l'avec. Je vis en songeant si peu humblement au mal que j'ai pu causer. Et je fais semblant. Jusqu'au jour où.....

Quand demain je salirai mes derniers draps, que ma main serrera pour la dernière fois une autre main, que la lumière éblouira mes yeux et que je ferai les comptes, j'espère que celui-ci sera réglé. Car là où je crois que l'on va, il empêchera ma route et mon pas sera bien lourd tant que tout ne sera pas dit. 

En attendant, faible de vivre ce que ma survie me réserve en ce moment, je ne peux à ce jour que décrire. Si j'espère mes pas de demain encore lointains, ceux d'aujourd'hui mangent mon âme et je me consacre à l'essentiel: la chair de ma chair. Ce que ces deux-là ont commandé dans cette existence est sacrément lourd à porter. J'essaie de leur faciliter un peu la tâche. Le reste, dont moi, attendra. 

L'attente pourtant conditionne mes choix. Demain est toujours si loin et arrive toujours si vite... Douze ans de grand garçon, plus de 6 ans de petite fille et moi qui grandis, tout autant qu'eux...

Quand on a des enfants, on finit par compter les années au travers d'eux....

 

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Commentaires
L
J'ignore ce dont tu t'accuses, mais je sais que tu as donné du tien, et plus encore, pour des causes qui en valaient moins que ça. Je sais que tu es passée experte ès jonglage pour offrir une belle vie à la chair de ta chair, à leur profit, sans jamais penser à toi...<br /> <br /> <br /> <br /> Sincèrement, tu crois sincèrement que tu dois encore t'accabler de telles pensées?
Tombe la lune au fil des mots
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