Angelus
Tout arrive.... Tout.... Les belles choses... et les autres.
Mes enfants sont ma "priorité prioritaire". Je crois être capable de tout faire pour eux. Ne plus manger, ne plus dormir, ne plus travailler... ne plus vivre s'il le fallait. L'un d'eux vit de travers et c'est mon équilibre qui vacille. Je pensais que c'était ainsi quand on était parent et que nous étions tous reliés par ce même sentiment...
Pourtant il m'a dit "que veux-tu que j'y fasse" quand je lui ai dit que Notre Puce (car c'est effectivment la nôtre même si apparemment il n'en est que le géniteur) n'allait à nouveau pas bien. Alors, j'ai saigné pour elle, pour eux, si investis qu'ils sont dans cet amour, protecteurs et aimants, à vouloir tout faire pour leur père. J'ai saigné de voir cette indifférence, animée par l'intérêt de gagner: contre la justice, contre la vie, contre moi.
Pourtant, il a fallu de l'amour pour que ces deux êtres viennent au monde. Il en fallu. Des heures à tenter de construire une vie rêvée et trichée. Pourtant il a fallu qu'ils naissent ces deux enfants animés par tant de sentiments contradictoires. Pourtant. Je me retourne sur les difficultés, sur les dérapages, les larmes qui ont construit notre relation Maman/enfants, et je suis fière de ce qu'elle est devenue. Vraie, sincère et transparente. (enfin je crois).
Quelles désillusions habiteront mes enfants un jour? J'en viens à désirer qu'ils ne sachent jamais. Que jamais ils n'aient conscience de ce qui habite son coeur, à lui. Ou qu'il change.... Qu'est ce qui est plus utopique?
Mon Dieu, donnez-moi longue vie pour effacer en aval les chagrins et les peines. Donnez-moi une vie longue et solide, une force belle et durable. Mon Dieu... Pour eux....autant que pour moi.