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Tombe la lune au fil des mots
22 février 2014

Angelus

Unknown

Tout arrive.... Tout.... Les belles choses... et les autres. 

Mes enfants sont ma "priorité prioritaire". Je crois être capable de tout faire pour eux. Ne plus manger, ne plus dormir, ne plus travailler... ne plus vivre s'il le fallait. L'un d'eux vit de travers et c'est mon équilibre qui vacille. Je pensais que c'était ainsi quand on était parent et que nous étions tous reliés par ce même sentiment...

Pourtant il m'a dit "que veux-tu que j'y fasse" quand je lui ai dit que Notre Puce (car c'est effectivment la nôtre même si apparemment il n'en est que le géniteur) n'allait à nouveau pas bien. Alors, j'ai saigné pour elle, pour eux, si investis qu'ils sont dans cet amour, protecteurs et aimants, à vouloir tout faire pour leur père. J'ai saigné de voir cette indifférence, animée par l'intérêt de gagner: contre la justice, contre la vie, contre moi.

Pourtant, il a fallu de l'amour pour que ces deux êtres viennent au monde. Il en fallu. Des heures à tenter de construire une vie rêvée et trichée. Pourtant il a fallu qu'ils naissent ces deux enfants animés par tant de sentiments contradictoires. Pourtant. Je me retourne sur les difficultés, sur les dérapages, les larmes qui ont construit notre relation Maman/enfants, et je suis fière de ce qu'elle est devenue. Vraie, sincère et transparente. (enfin je crois).

Quelles désillusions habiteront mes enfants un jour? J'en viens à désirer qu'ils ne sachent jamais. Que jamais ils n'aient conscience de ce qui habite son coeur, à lui. Ou qu'il change.... Qu'est ce qui est plus utopique?

Mon Dieu, donnez-moi longue vie pour effacer en aval les chagrins et les peines. Donnez-moi une vie longue et solide, une force belle et durable. Mon Dieu... Pour eux....autant que pour moi. 

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Commentaires
M
J'ai compris il y a qques années qu'on ne pouvait pas tout pour nos enfants. Ma grande de 14 ans n'a jamais su se défendre, un peu lunaire, et quand certains camarades l'ont maltraitée à l'entrée du collège (mes collègues en élémentaire ne l'avaient pas accueillie avec la bienveillance avec laquelle j'accueille mes élèves, chacun sa pratique) Nos conseils, nos exhortations n'ont rien changé. Alors nous l'avons emmenée chez une psy formidable (avec au fond un douloureux sentiment d'impuissance). Elle est toujours un peu différente, ma bellâme, mais elle ne se laisse plus faire. Elle est devenue un alter égo au-delà d'être ma fille. <br /> <br /> Maintenant elle connaît le chemin pour ce lieu particulier qu'est le médecin de l'âme.<br /> <br /> J'y crois mais , oui, donne leur les mots dont ils auront besoin. On rencontre parfois de personnages miroirs, dan,s les livres, les dessins animés et parler des personnages c'est aussi parler d'eux. Et puis ils ont le doit de savoir que tu n'es pas d'accord avec ce que fait ou dit parfois leur père. On peut être qqun de bien (au delà de la rancœur légitime) et faire parfois des choses moches. En France on a du mal à se plier à cet exercice, on est incapable de désapprouver les actes de peur d'écorner la personne. ça m'est arrivé parfois de dire à ma grande que je désapprouvais l'attitude, les mots de son père (surtout dans son comportement envers moi qui a été très dur pendant 2 ans).
M
Ils vont bien se rendre compte, un jour, que quelque chose cloche. A toi de donner des outils pour leurs questionnements intérieurs en parlant de cet amour nécessaire pour fabriquer deux beaux bébés. Et puis tu les aimes , cet amour ne comblera jamais mais il les aidera à se construire.Les enfants constatent la réalité et répondent à leur manière infantile: "si mon père ne m'aime pas c'est que j'ai fait quelque chose de mal" (soyons sûr que chaque enfant trouvera tjrs une bêtise à charge). A eux de comprendre, un jour, que ce père est préoccupé par d'autres choses, qu'il d'autres intérêts que ses enfants, que c'est sa difficulté de père. Ce handicap affectif est lié à l'histoire de la personne.<br /> <br /> Mon beau père, adulé par sa mère, était si narcissique (au sens pathologique) qu'il a emmené ses enfants en Espagne et,revenus en France, ils ne parlaient plus la langue de leur mère.<br /> <br /> Ma mère elle, était si blessée par la vie, qu'elle n'a pas pu me donner le regard nécessaire à toute fille (mon père était trop distant, trop silencieux pour compenser un peu). J'ai découvert ses fragilités chez le psy et J'y ai gagné une liberté incroyable.
M
Courage les filles et bonne semaine!!!
L
Je n'ai plus la confiance de Liv dans l'humanité (je dis ça, mais j'ai quand même...), alors je te dis néanmoins : Ne compte pas sur le bon dieu, relève tes manches, prends un manche de pelle et bats-toi.
M
Tôt ou tard ils verront la situation mais pour cela il faut de la patience et des nerfs solides!!! Un enfant ne se laisse pas tromper éternellement !<br /> <br /> Courage, je t'embrasse!
Tombe la lune au fil des mots
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