mon lit.

Hier soir mon lit était froid. (D'autant plus que j'avais oublié la fenêtre ouverte.) Sans personne dedans. Ni pour accueillir mes larmes, ni pour accueillir ma carcasse toute tordue de mal-être. Et ce matin, il était toujours aussi froid, malgré la nuit, la fenêtre fermée et mon roulis de tangage nocturne. Depuis que les chats sont devenus persona non grata, je dors sans remords et sans présence. Pas de main chaude dans la mienne, pas de bras qui m'entoure au cours du repos, et mes mains ne rencontrent que les draps quand elles s'aventurent plus loin que moi. Ni main ni pattes.

Et ce matin il me faut du courage, plus que d'autres à l'aube qui se lève. L'aurore ne saura pas de quelle couleur sera mon crépuscule. Et je crains ces heures précédent l'épreuve, ces minutes coulant, gluantes et froides, qui ne seront que le synonyme de ma mise à mort. Je me sens comme le taureau de la corrida. Je me demande s'il faudra juste que je me défende...

Ce soir je retrouverai mon lit, froid, sans personne dedans. Ni pour accueillir mes larmes, ni pour accueillir ma carcasse toute tordue de mal-être. 

Comments

[Livfourmi]

De ta mise à mort??