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Tombe la lune au fil des mots
8 octobre 2009

Je n'imaginais pas que la souffrance morale

Je n'imaginais pas que la souffrance morale puisse être aussi difficile à supporter. Je pensais avoir ma dose de souffrances physiques nécessaire à supporter celles morales. Ben non. Faut croire que non. Je vais crever. Je vous jure. J'ai mal à en crever. Juste envie de pleurer tout le temps, juste le coeur qui bat à l'envers. Je n'ai plus rien. Ni tolérance, ni sourires, ni gentillesse, ni moi. Je suis perdue. Je me cherche à travers un brouillard épais et je tourne en rond.

Il y a, certes,  de temps en temps la lueur d'une cheminée, celle d'une enseigne de crêperie, l'étoile au dessus d'un nid de princes et de princesses où je me réfugie à l'ombre d'âmes en paix. Mais leurs pieds vont finir par leur faire mal. J'en ai pris pour un moment.

Mes idées s'affrontent. Il me reste encore des lambeaux d'incompréhension qui font saigner ma clairvoyance. J'ai mal au coeur. J'ai envie de vomir cet amour utopique qui fut si toxique et dont je ne me débarrasse pas encore tout-à-fait.

Il y en a qui sont attendris encore par leurs heures brillantes de cérémonie. Il y en a qui se souviendront toujours de la couleur de la robe de leur dulcinée. Il y en a qui sont bouleversés des imperfections de celle qu'ils ont dans le coeur. Est-ce eux qui ont raison? Est-ce ce rêve de mon adolescence qui est réél? Ou se fourvoient-ils dans un mensonge éhonté à eux-mêmes et aux autres? Je ne peux pas croire si c'est faux qu'on nous laisse filer toute une vie à chercher. Je ne peux pas croire qu'on puisse finir sa vie sans rencontrer la moitié de soi qui nous manque. Je ne peux pas croire qu'on ne sache aimer à s'en faire péter le coeur autant qu'on aime la chair de sa chair. Je ne crois pas qu'il est possible de vivre sans connaître ce sentiment. En même temps, pourquoi ne guérit-on jamais tout-à-fait? Comment se fait-il que déçus , nous cherchions encore?

Je vais guérir, je m'en sens assez forte. Mais la brûlure est profonde et la cicatrice  sera longtemps blanche et sensible.


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Commentaires
A
Ca revient à dire qu'on doit se suffire à soi-même. C'est vrai, en fait. On est censé exister par soi et l'autre arrive comme complément amovible... en quelque sorte. On se suffit à soi-même mais on se complète si l'autre se suffit aussi à lui-même. Le tout qu'on forme alors peut exister en temps que tel, tout en laissant assez de liberté pour que les deux parties soient autonomes. Whaou! Comment n'y avais-je jamais pensé?<br /> Ce à quoi j'avais pensé, c'est que si je sors entière de cette histoire, je vais en sortir grandie . J'aurai perdu tellement, à l'extérieur, mais gagné tellement à l'intérieur. A savoir ce qui me fera le moins de mal. Merci pour les diamants..... je vais es dénicher. merci je t'embrasse.
P
Je ne crois pas qu´une relation saine puisse se construire sur la base d´une sensation d´incomplétude. Je pense qu´il s´agit d´abord de se trouver soi-meme, etre en osmose avec soi, trouver en soi la partie qui nous manque. Après, il devient possible de construire une histoire de partage... partager deux complétudes. Je pense que sans ca, l´histoire ne peut etre que de dépendance. Une histoire où il s´agit de ne plus se sentir mal ou seul, de fondre en l´autre pour oublier la faille qui reste meme si on l´oublie dans l´exaltation de la rencontre. Du coup, ca fait mal après, super-hyper-mal meme des fois... souvent la faille a grandi entre temps, ou on ne se souvenait plus qu´elle était aussi énorme... elle donne le vertige et semble vouloir nous happer. <br /> La bonne nouvelle, c´est que de cette douleur peut émerger un nouveau sens de soi. Tu sais, je crois que cette grosse crise que tu traverses est la chance pour toi de te (re)trouver. C´est un cadeau très mal emballé qu´on t´envoie là, mais si tu fouilles dedans, tu y trouveras de beaux diaments... dans ton coeur, quand tu auras commencé à t´aimer. <br /> <br /> Je t´envoie une pluie de bisous !!!
A
Je suis passée te lire un peu. J'ai retrouvé des similitudes avec mes ressentis. C'est étrange qu'on ait les mêmes symptômes tout en ayant pas la même maladie (ou pas tout-à-fait). <br /> <br /> Cette incomplétude dont tu parles, je l'ai ressentie en doutant toujours de l'amour que me portait celui qui j'ai épousé. Je m'imagine mal, cependant ta terrible souffrance (je la comprends, mais je ne me rends pas compte de sa profondeur) parce que moi, je n'ai jamais eu ce sentiment d'osmose totale avec l'autre.<br /> <br /> Je sais que si nos heures sont difficiles, il faut exorciser nos démons. Moi, je lutte de toutes mes forces (Comme toi) mais je m'entoure des gens compétents à me dispenser toute l'aide dont j'ai besoin. Je me fais confiance (pour une fois) et me sais potentiellement curable......<br /> <br /> Quant à toi, prends soin de toi. Si tu utilises ce blog pour sortir tes souffrances, je pense que tu vas finir par aller mieux. Je crois que le pire c'est de se demander quand.<br /> <br /> Je t'embrasse et t'encourage. Merci de ton com' Je retournerai te lire....... Ciao!<br /> Acas
R
Il existe pire que de vivre sans rencontrer sa moitié. C'est de vivre en ayant rencontré sa moitié mais qu'elle ne veut pas de vous, car malheureusement l'amour se vit à deux, aussi les personnes seules se mettent en quête de leur âme-sœur pour enfin se sentir complet, et dans le meilleur des cas ils se rencontrent et leurs sentiments battent en synergie. Ils s'aiment mutuellement et pense vivre le plus beau des amours.<br /> <br /> Mais lorsqu'on a déjà rencontré cette moitié, qu'on a vécu cet instant magique où l'on ne se sent plus seul et en détresse mais bien totalement vivant, et qu'en fin de compte cette moitié si chère à vos yeux n'exprime plus de sentiment pour vous et préfère s'en aller que de souffrir d'un couple sans amour, c'est là que ça fait vraiment mal. Les gens normaux estimeront qu'en fin de compte c'était fait pour ne pas durer, que ce n'était pas cette personne la moitié que l'on recherchait. <br /> <br /> Mais les autres, ceux qui aiment toujours cette moitié, ceux-là jamais ne se sentiront complets, leur amour est détraqué et leur cœur ne bat plus que pour une personne qui ne veut plus d'eux. On vit dans un sentiment frustrant d'éternelle incomplétude.<br /> <br /> Courage, tant que tu peux aimer, tu auras toujours de l'espoir.
Tombe la lune au fil des mots
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