chagrins...
Voilà. C'est fait. Crûment et sans illusions. Je l'ai vu dix minutes parce que son aprem s'est partagée entre foot et copains. Puis il est monté dans ma voiture et s'est mis à crier son désaccord, à frapper sa soeur, à dire des gros mots. J'ai opposé mon véto et tout est parti très vite en sucette. J'ai voulu punir. Il m'a envoyée bouler. J'ai dit:"Si tu ne te plies pas à mes règles de vie, tu t'en vas." Il est parti chez son père. J'ai joué et j'ai perdu.
Depuis samedi, je l'ai vu dix minutes et ce ne furent que dix longues minutes de crainte et de galère. Dix minutes de boule dans ma gorge et ce seront des heures de chagrin. Mon fils n'est plus que celui de son père. Le téléphone est resté allumé et j'ai entendu sa victoire. Je suis orpheline de mon bébé. J'ai aussi perdu mon coeur. Dimanche, je change de chambre. Je prends la grande, en haut. Et je lui laisse la petite en bas. Et en mars, je déménagerai, sans eux. Ailleurs. Car à quoi bon lutter pour ce qui n'existe plus. J'attendrai que le temps passe et me rende ce qui m'appartient... ou pas. En attendant, la blessure saigne. Je ne gère plus. Je n'ai jamais vraiment géré, je pense. Je ne paierai pas les vacances.... Nous n'irons pas.... Une semaine avec lui sans possibilité de fuite? T'es fou?
J'ai tant de chagrinS, icebergs de lourdeur qui pèsent et fatiguent ma volonté. ... Où es-tu, belle énergie?